Dans De la littérature des ouvriers, Eugène Lerminier s'intéresse à la naissance d'une expression littéraire issue du peuple travailleur, un phénomène nouveau au XIXᵉ siècle. Il analyse la manière dont les ouvriers, grâce à l'éducation et à la presse, commencent à produire une littérature propre, révélant leurs luttes, leurs espérances et leur conscience sociale.
Lerminier y voit non seulement une évolution culturelle, mais aussi un signe de transformation politique et morale: la littérature devient un moyen d'émancipation intellectuelle, où la classe laborieuse affirme sa dignité et sa pensée. Par une approche à la fois critique et humaniste, il explore les tensions entre culture populaire et culture savante, tout en saluant la promesse d'une parole nouvelle venue du monde du travail.