Vers le milieu de l'année 1788, la situation générale de la France se trouvait des plus cri-tiques. Le Trésor, aux abois, avait proclamé la banqueroute, la confiance avait été retirés aux ministres dont les tentatives de réformes avaient échouées devant l'opposition des ordres privilégiés. Les dirigeants se voyaient reprocher leurs fastes et leurs dépenses désor-donnés. Les Parlements usurpaient ou contrariaient sans cesse le pouvoir exécutif, résis-taient aux édits royaux en refusant de les enregistrer. La justice, partiale, inégale, variait suivant les provinces, quelquefois selon les seigneurs. La procédure, lente et compliquée, devenait ruineuse. La liberté de la presse se trouvait violée par les censeurs royaux, la liberté individuelle par les emprisonnement arbitraires...